jeudi 18 septembre 2014

Le petit mot du metteur en scène...

Tout commence en septembre 2012 avec une première équipe et un canevas improvisé (voir le blog "Horizon") autour du travail de Pina Bausch avec la chorégraphe C. Taviani.

Après un passage au CRTH en décembre 2012, je me lançais rapidement dans la lecture de L’Odyssée d’Homère. La vivacité de ses mots et le caractère métaphorique de son oeuvre m’ont
immédiatement subjugué, le modernisme du conte m’encourageait à écrire notre propre Odyssée:
«L’Odyssée de Pierre».

Très vite, Maxime Tshibangu m’assiste dans la direction d'acteur et un "Jacques à dit" s’organise pour mettre en place un théâtre dans le théâtre. Dans une cave, il s’agit alors de créer la traversée chorégraphique d’une Odyssée contemporaine en bouleversant l’ordre des choses, passant de longues tirades à de courtes répliques, de I. Stravinsky à F. Karlbrenner et d’un classicisme figé à un modernisme électrique, métaphore d’une course névrotique guidée par un standard d’E. Presley, où l’expression «dance Theater» prend tout son sens. Les chaises suspendues vacillent, les corps agissent, s’expriment pour se retrouver à l’intérieur d’une boîte de nuit où danse, danse ensemble mais séparément. A coups sûrs, ils sont tous fous mais Hubert n'est plus très loin et les codes changent. La parole des acteurs devient plus quotidienne, directement adressée à ceux qui les rejoignent sur scène. Enfin, le théâtre disparaît et ils deviennent tous spectateurs pour écouter l’épilogue d’un Ulysse qui retrouve son fils après son exil.

T. Badinot

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